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COVID-19 : êtes-vous prêts en vue de la réoccupation de vos immeubles ?

Le Groupe Gesfor

10 juil. 2020

Réoccupation d’un bâtiment : considérer tous les risques

Avec la réouverture des bâtiments et des milieux de travail, les entreprises mettent en place des moyens de contrôle pour limiter la propagation du coronavirus responsable de la COVID-19. Plusieurs instances gouvernementales, notamment la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), ont publié des lignes directrices pour mieux définir ces moyens. Les recommandations demeurent cependant générales et ne tiennent pas forcément compte des caractéristiques propres à chaque bâtiment selon son usage. Devant un tel défi, l’implantation de mesures d’atténuation appropriées passe d’abord par une évaluation des risques liés aux différents secteurs et postes de travail.

Considérer le bâtiment

L'évaluation des risques consiste à examiner les caractéristiques d’un bâtiment et de ses activités, à prioriser les zones à risque et à établir les moyens de contrôle nécessaires. Ce processus permet de documenter et de communiquer la prise de décisions, conduisant à des solutions pratiques qui font preuve d'une diligence raisonnable. Voici des exemples d'aspects à évaluer selon le type d’installations :

Réouverture du bâtiment : Si le bâtiment a été vacant pendant une longue période ou qu’il est partiellement occupé, certains systèmes mécaniques peuvent constituer un risque pour la santé des occupants, lorsqu’ils sont mis de nouveau en fonction. Une évaluation approfondie de leur état préalablement à la réoccupation pourrait s’avérer nécessaire, ce qui inclut entre autres :
  • Une inspection des systèmes de chauffage, de ventilation et de conditionnement d’air (CVCA) afin de déterminer la présence de poussières ou de spores de moisissures qui pourraient être recirculées vers les secteurs occupés;
  • Une inspection des espaces intérieurs pour vérifier la croissance possible de moisissures sur des matériaux, en particulier si les systèmes de CVCA ne contrôlaient pas adéquatement l’humidité relative de l’air à l’approche du temps estival;
  • Une évaluation du plomb et de la prolifération de la flore bactérienne dans les systèmes de distribution d'eau domestique, si les conduits n’ont pas été purgés régulièrement et que les réservoirs d'eau chaude n’ont pas été correctement entretenus pendant la période d’inoccupation;
  • Une évaluation de la prolifération de bactéries Legionella spp. dans les tours de refroidissement, si la maintenance préventive et les analyses régulières d’échantillons d’eau ont été reportées en raison du confinement.


Configuration des espaces communs : Bien que certains espaces soient assez larges pour accueillir plusieurs occupants tout en respectant une distanciation physique appropriée, d’autres sont plus exigus et ne peuvent pas être aisément modifiés. C’est notamment le cas pour :
  • Les points d’accès : Les voies d’entrée dans le bâtiment doivent être limitées afin de mieux contrôler la circulation et l’état de santé des personnes à l’intérieur. Elles doivent être choisies et réaménagées de manière à diriger les travailleurs, les entrepreneurs et les visiteurs vers un point de contrôle (vérification de l’état de santé, lavage des mains, etc.) et à permettre la distanciation physique pour les personnes en attente;
  • Les couloirs et escaliers étroits : Dans de tels espaces, le croisement rapproché de deux personnes allant en sens inverse est inévitable. Il faut alors bien étudier la configuration du bâtiment pour considérer les possibilités de rendre les voies de circulation unidirectionnelles. Cela peut inclure entre autres l’établissement de chemins alternatifs et une signalisation bien visible et claire concernant le sens des déplacements;
  • Les vestiaires : Les vestiaires d’employés sont généralement des espaces exigus où plusieurs personnes peuvent se trouver près les unes des autres au même moment, notamment en raison de la proximité des casiers. La distanciation physique dans les vestiaires est encore plus difficile à respecter lors des changements de quart de travail, pendant lesquels la circulation des travailleurs est plus élevée. Il est alors important de bien évaluer l’aménagement original des vestiaires et de prendre en compte l’horaire des travailleurs pour éviter les croisements :
  1. Considérer de réaménager les vestiaires de manière à éloigner les casiers et à offrir un plus grand espace pour se changer;
  2. Étudier l’horaire des travailleurs afin de voir les possibilités de le modifier en permettant l’alternance des travailleurs dans le vestiaire;
  3. Revoir l’attribution des casiers selon les personnes présentes en même temps afin de les éloigner le plus possible les unes des autres.
  • Les salles à manger : De la même façon que pour les vestiaires, l’aménagement des salles à manger et l’horaire des travailleurs peuvent être revus afin de permettre une distanciation physique adéquate;
  • Tout autre espace commun : Chaque espace pouvant être partagé par deux personnes ou plus doit faire l’objet d’une évaluation concernant les risques de proximité des personnes et de contact avec des surfaces couramment touchées afin de définir les moyens correctifs à mettre en place selon les caractéristiques de l’espace.


Systèmes de CVCA :
Des modifications peuvent être apportées aux systèmes de CVCA afin d’aider à réduire davantage les risques de propagation du coronavirus 2019 dans l’air intérieur. Les caractéristiques de ces systèmes doivent cependant être connues afin de déterminer les réglages possibles sans affecter le bon fonctionnement de ces systèmes. Cela pourrait entre autres inclure de :
  • Envisager d’augmenter le nombre de changements d’air par heure pour favoriser une bonne circulation de l’air;
  • Vérifier les possibilités d’augmenter l’apport d’air frais afin de limiter la recirculation de l’air;
  • Revoir la méthode de filtration pour intégrer des filtres plus efficaces contre les particules de petite taille (cote MERV plus élevée), tout en considérant la capacité des systèmes à soutenir une telle filtration.


Désinfection des surfaces : Les surfaces touchées successivement par différentes personnes constituent un moyen de transmission indirect du coronavirus 2019 par contact cutané. La désinfection fréquente de ces surfaces représente donc un élément essentiel d’un programme de gestion de la COVID-19. Plusieurs facteurs importants sont à considérer dans l’établissement d’une routine de désinfection, qui nécessitent une connaissance approfondie des différents secteurs du bâtiment et de leurs activités :
  • Liste des points de contact fréquents à désinfecter, c’est-à-dire des surfaces qui peuvent être touchées par plusieurs personnes. Ces points de contact peuvent inclure des surfaces communes dans les secteurs de bureaux (ex. : poignées de porte, robinets, interrupteurs, rampes, etc.) ou des surfaces partagées dans les secteurs de production (ex. : équipements et panneaux de contrôle);
  • Fréquence de nettoyage et de désinfection, selon l’usage des surfaces concernées. Le minimum requis devrait être de une fois par quart de travail, mais la fréquence pourrait être plus élevée selon les probabilités que certaines surfaces soient davantage touchées;
  • Choix d’un désinfectant approprié. Le produit doit être approuvé par Santé Canada et choisi en fonction du temps de contact nécessaire et de sa compatibilité avec les matériaux à désinfecter;
  • Formation des travailleurs assignés à la désinfection. Il est nécessaire de s’assurer que les travailleurs qui utilisent les désinfectants connaissent les méthodes d’application appropriées, incluant le temps de contact minimal, afin que ces produits éliminent correctement le virus.


Considérer les travailleurs

Chaque poste de travail d’un secteur de production est aménagé de manière unique pour permettre à un employé de réaliser efficacement ses tâches. La nature même de ces tâches peut conduire un travailleur à être en contact rapproché avec d’autres personnes sur de courtes ou longues durées, pendant lesquelles les risques de transmission de la COVID-19 sont accrus. En outre, plusieurs travailleurs peuvent avoir à partager certains équipements et outils dans un même secteur, ce qui représente un risque de transmission indirect par contact des mains avec des surfaces contaminées.

Une analyse approfondie de la configuration des postes de travail et de la nature des tâches effectuées permettrait alors de définir des moyens de contrôle appropriés tendant à réduire les risques de propagation du coronavirus 2019, tant par voie aérienne que par contact cutané. Ces moyens doivent respecter une hiérarchie visant le plus possible la réduction du danger à la source.

Les points suivants devraient être pris en compte concernant la distanciation physique :
  • Réaménager les postes fixes pour qu’ils soient plus éloignés les uns des autres;
  • Modifier les tâches assignées aux travailleurs de manière à limiter leurs déplacements et les risques de se croiser entre eux;
  • Établir un nombre maximal de personnes permises dans les espaces plus restreints;
  • Installer des séparateurs (ex. : parois en plexiglas), si une distance de 2 m ne peut être respectée entre deux employés.

Les points suivants devraient être pris en compte concernant le partage des équipements :
  • Si possible, attribuer à un travailleur les équipements et les outils dont il a besoin durant toute la durée de son quart de travail, sans partage avec d’autres personnes;
  • Attribuer à un travailleur les équipements de protection individuels nécessaires, incluant un tablier et des gants de protection chimique;
  • Établir une routine de désinfection soit au début du quart de travail si les équipements sont attribués à une seule personne, soit entre chaque utilisation s’ils sont partagés.

De telles mesures pourraient également être applicables à des environnements de bureaux. En effet, la distanciation physique peut être respectée en prévoyant un espace de travail individuel large ou éloigné des autres postes, ou encore en ajoutant des séparateurs. Dans le cas de bureaux fermés et de salles de réunion, il sera important d’analyser la capacité de ces salles à accueillir plusieurs personnes à la fois et d’ajuster l’emplacement des chaises et l’affichage.

Plusieurs autres règles générales peuvent par ailleurs être appliquées, notamment la surveillance de la santé des visiteurs, l’ajout de stations accessibles pour l’hygiène des mains, l’établissement de procédures de travail en cas d’incident (cas confirmé de COVID-19) ou encore la définition de méthodes de validation des mesures mises en place (échantillonnage, audit).


Être bien préparé

Il est important de s’assurer que le bâtiment est prêt à accueillir les occupants avant la réintégration de ces derniers. La clé est de prendre le temps d’évaluer tous les risques, puis d’implanter les mesures correctives identifiées. Une fois ces mesures en place, évaluer leur adéquation pour garantir efficacité et protection des occupants peut également s’avérer un outil précieux.

L’accompagnement par une firme d’experts-conseils spécialisée en santé, sécurité et hygiène du travail telle que Le Groupe Gesfor offre l’assurance de qualité et de contrôle dont vous avez besoin dans le contexte d’une contamination par le coronavirus 2019. Nos connaissances approfondies en identification et en évaluation des risques, en contrôle des infections, en microbiologie et en formation peuvent être mises à votre service.

Pour toute information supplémentaire ou pour une demande d’expertise, communiquez avec nous par téléphone au 1 800 529-5870, poste 2244, ou par courriel à info@gesfor.com
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