La qualité de l’air dans les environnements de travail est une notion de plus en plus abordée tant par les propriétaires d’immeubles que par les occupants, et la pandémie a accentué encore davantage cette préoccupation légitime.
Or, la propreté des systèmes de chauffage, de ventilation et de conditionnement d’air (CVCA) qui desservent les bâtiments joue un rôle crucial en la matière. La présence excessive de poussière et de débris dans les conduits de ventilation et dans l'unité centrale peut en effet avoir un impact négatif sur la qualité de l’air intérieur et être source de contamination. Un autre facteur fondamental est l’état fonctionnel des systèmes de CVCA. Ainsi, des volets endommagés, des grillages aviaires manquants, des filtres mal ajustés, entre autres, peuvent engendrer des problèmes de qualité d’air intérieur.
Dans ce contexte, les occupants pressent les gestionnaires immobiliers d’agir. Ces derniers font face à de multiples propositions émanant de divers types d’entreprises. Ils ont du mal à faire un choix éclairé dans la mesure où ils ne disposent que de peu d’informations sur les méthodes reconnues permettant de juger notamment du niveau d’empoussièrement d’un système ainsi que des actions requises. Voici donc les grandes lignes de ce qui est à savoir.
INSPECTION DES SYSTÈMES DE CVCA
Selon le Règlement sur la santé et la sécurité du travail, c. S-2.1, r. 13 (RSST), tout système de CVCA doit être inspecté et réglé au moins une fois par année, et les filtres doivent être entretenus ou remplacés au besoin. C’est aux gestionnaires de bâtiments et aux employeurs que revient concrètement cette responsabilité. Toutefois, le RSST n’indique pas quels sont les composants à inspecter ni quels sont les critères de propreté déterminant l’application de mesures correctives.
Pour encadrer de façon plus précise l’inspection des systèmes de CVCA, l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) propose des lignes directrices dans son Guide de prévention contre la prolifération microbienne dans les systèmes de ventilation. L’IRSST indique ainsi que toute contamination microbiologique des systèmes de CVCA doit être enrayée. Pour ce faire, l’Institut dresse une liste des composants à inspecter et suggère les quatre niveaux de salubrité suivants :
C’est sur ces critères que se basent les professionnels pour déterminer la nécessité d’un nettoyage. Et soulignons ici l’importance de parler de professionnels, car l’inspection visuelle de systèmes de CVCA n’est pas l’affaire de tous. Il est en effet essentiel de faire appel à un expert dont les qualifications et la solide expérience de terrain assurent la justesse du jugement.
L’intervention d’un professionnel est d’autant plus importante que l’inspection visuelle à elle seule demeure malgré tout un indice insuffisant de salubrité. En effet, elle ne permet pas de déterminer la présence de contaminants (micro-organismes, amiante, plomb, silice, etc.) dans un système, ce qui requière un échantillonnage et une analyse. Justement, le professionnel connaît la législation et les normes à respecter en matière de qualité de l’air intérieur, et est capable d’évaluer toute possible contamination.
FRÉQUENCE D’INSPECTION ET ASSAINISSEMENT DES SYSTÈMES CVCA
Théoriquement, le nettoyage de conduits ne devrait pas être une activité d’entretien courant si les systèmes de filtration sont adéquatement conçus, installés et entretenus. Or, comme ce n’est pas toujours le cas, ces systèmes peuvent s’empoussiérer lentement année après année, sans que cette accumulation ne soit vraiment visible et sans que la nocivité ne se manifeste de façon évidente. C’est ainsi que la norme ASHRAE 62-2019, Ventilation for Acceptable Indoor Air Quality de l’ASHRAE a défini une fréquence minimale d’inspection en fonction d’une liste de composants qu’elle a établie. La fréquence de nettoyage des conduits et des composants des systèmes ne peut effectivement pas être fixe; elle varie de façon importante en fonction des types de systèmes, des activités qui se déroulent dans les locaux desservis et de la localisation des bâtiments.
L’assainissement des systèmes de CVCA exige de recourir à des méthodes spécifiques mises en œuvre par des spécialistes reconnus. En cas de contamination, un contrat d’assainissement de l’ensemble des systèmes de CVCA d’un immeuble octroyé à un entrepreneur peut coûter une somme astronomique au gestionnaire immobilier. Étant donné la complexité des structures en place, les possibilités élevées de modifications au cours des années et le nombre d’étages et de secteurs à gérer, un suivi détaillé de l’état de chacun des systèmes est alors nécessaire pour réduire les coûts d’une telle opération. Ainsi, la connaissance du réseau de CVCA existant et la priorité donnée à l’entretien des différents éléments en fonction de leur niveau de salubrité permettent de cibler les sections du système où des actions sont requises.
PROGRAMME D'INSPECTION ET D'ENTRETIEN DES SYSTÈMES DE CVCA
Dans ce contexte où la qualité de l’air intérieur doit être assurée dans le respect de la législation, des normes et des occupants, il apparaît donc important de mettre sur pied un programme de gestion des systèmes de CVCA dans les bâtiments.
Notre programme d’inspection et d’entretien ou « PIE » a ainsi pour objectif général de doter les responsables de bâtiments d’un outil de référence pour la gestion des systèmes de CVCA qui alimentent les lieux de travail en air. En plus de contrôler les niveaux de salubrité et de contamination des composants des systèmes de CVCA, le PIE permet de déterminer l’état fonctionnel des installations et d’assurer une prise en charge appropriée de la qualité de l’air dans les locaux desservis.
Pour toute information supplémentaire ou pour une demande d’expertise, communiquez avec nous par téléphone au 1 800-529-5870, poste 2244, ou par courriel à info@gesfor.com.